Christel Brunet est directrice-coordinatrice France pour Marianne Solidarités. Kunagi est intervenu sur deux résidences Maisons Marianne pour remobiliser les locataires autour des activités proposées par les animateurs.
Pouvez-vous nous raconter votre parcours ?
Je viens du monde de la communication et de l’évènementiel. J’ai aussi travaillé pour la SACEM où j’accompagnais de jeunes artistes et j’ai aussi eu ma propre structure d’évènementiel où je montais des expositions photos. Je vivais dans un petit village et je me suis investie en local, en développant des liens avec les acteurs territoriaux en milieu rural. J’avais envie de faire de « l’évènementiel populaire ». A la suite d’un bilan de compétence, j’ai repris mes études et passé un DEJEPS en travaillant dans le centre social où la première Maison Marianne venait d’ouvrir. Je me suis retrouvée à travailler d’abord avec les équipes de cette résidence où j’ai été embauchée comme animatrice coordonnatrice l’année d’après. Il y a 10 ans maintenant ! Entre temps, je me suis aussi formée à l’accompagnement pour aller encore plus loin dans l’aide à la personne : je suis ainsi formée en sophrologie, naturopathie, réflexologie et en massage bien-être. Aujourd’hui directrice depuis janvier 2022, j’aime partager mon savoir avec mes équipes pour qu’ils puissent mener à bien des projets de groupe en prenant compte les besoins des individus. Pour moi, la vraie réussite de nos résidences, c’est la paix sociale. Pour cela, il faut appliquer des règles de non-jugement, de bienveillance et d’écoute avec chaque individu.
Quelles étaient vos difficultés au moment où vous avez fait appel à Kunagi ? Qu’est-ce que vous cherchiez à travers notre accompagnement ?
Nous avions besoin d’un intervenant externe à nos résidences. Il fallait des personnes neutres, pour ne pas être pris à parti par les résidents sur d’autres problématiques. Il fallait aussi que les gens se sentent libres d’exprimer leurs besoins. Si on intervient en tant que responsable, le débat est tronqué. J’ai découvert le travail de Kunagi sur la résidence la Norville*, ainsi que le parcours d’Hélène**. J’ai trouvé ça vraiment bien de pouvoir faire de la maîtrise d’usage et d’impliquer les résidents dès la conception des projets. Il nous a fallu attendre de bénéficier d’une subvention départementale pour pouvoir vous faire venir et nous étions très impatients de cette collaboration.
Qu’avez-vous pensé de l’intervention ?
Ça a été hyper prolifique ! Il y a eu deux d’interventions distinctes : l’une plus spécifique avec les animateurs des résidences, l’autre avec les habitants. Celui sur les habitants était sous une forme d’atelier que l’on connaissait, le World Café, mais j’étais surprise du nombre de propositions qui sont ressorties et de la dynamique qu’on a pu trouver de la part des locataires. Maintenant, c’est à nous de « transformer l’essai » et de continuer le travail avec les locataires. Le risque si on ne le fait pas c’est que ce ne soit que des vœux pieux et qu’il n’y ait pas plus d’engagement de leur part dans les futures activités. Nous avons aussi apprécié que Kunagi nous donne des outils, comme les brise-glaces que nous allons sans doute plus pratiquer dans nos ateliers. Concernant l’atelier avec les animateurs, nous aurions aimé que cela continue, avec peut-être un ou deux ateliers de plus, pour vraiment ancrer la démarche et leur donner une feuille de route plus détaillée pour agir. Aujourd’hui, nous allons continuer ces démarches avec les animateurs car nos équipes n’étaient pas encore complètes au moment de l’intervention et cela doit continuer à infuser. Et bien sûr nous allons aussi poursuivre le travail avec les locataires des Maisons Marianne. En tout cas, les habitants ont vraiment apprécié les moments d’atelier, il faut maintenant leur faire comprendre qu’on les a entendus et qu’on va mettre en oeuvre leurs propositions pour continuer à les mobiliser !
*Un projet développé pour Cogedim. ** Hélène Cayla fondatrice de Kunagi.